The Place Beyond The Pines, de Derek Cianfrance

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★★★☆☆

Après le poignant Blue Valentine, Derek Cianfrance nous plonge à nouveau dans un univers à la fois similaire et très éloigné de son premier bijou brut. Infiniment enthousiaste et excitée à l’idée de voir ce film, j’ai fait tout mon possible pour pouvoir assister à une projection, et ce n’a pas été aisée. Je ne regrette pas, ceci dit. The Place Beyond The Pines reste divertissent, tout en essayant de toucher à des thèmes plus ou moins délicats.

Je sais que certains s’attendaient à ce que Ryan Gosling soit le héros du film ou du moins le protagoniste principal. C’était mon cas aussi. Néanmoins, je sais que contrairement à moi, certains n’ont vraiment pas aimer le film à cause de cela. C’est quelque chose que d’ordinaire je ne comprends pas. Un film, contrairement à ce que beaucoup pensent, ne reposent pas sur les épaules d’un unique acteur, mais sur un casting entier, sur une histoire. Et c’est ce qui m’a permis d’apprécier l’histoire malgré tout. Car Bradley Cooper était bon, Rose Byrne aussi et les deux jeunes acteurs ont du potentiel. Pourtant, je voudrais quand même dire que c’est un peu irrespectueux pour le public mais aussi pour le reste des acteurs de faire de Ryan la tête d’affiche. On se fait prendre un peu pour des cons en gros. Encore une fois, ce n’est pas un seul acteur qui fait le film. Mais faire reposer toute la promotion (et je n’exagère pas!) sur lui, c’est surtout manipuler le public.

Le film en lui-même avait tout pour être une parfaite réussite : une bonne idée, un bon format, une très bonne réalisation et de bons acteurs. Je n’ai pas été déçue. Le film a répondu à mes attentes et c’est ça qui m’a déçu. Je m’attendais à ce qu’il dépasse tout entendement. A ce qu’il soit encore mieux que mieux. A ce qu’il soit plus fort que Blue Valentine et Drive, par exemple. Je m’attendais à ce qu’il soit fort, dur, violemment poignant. A ce qu’il me retourne. J’ai été déçue de ce point de vue là.

Tout au long du film, on découvre la vie, l’évolution, leurs actions, et on a souvent bien du mal à comprendre leurs motivations. Les deux premiers chapitres étaient subtiles mais clairs. Cela semblait excessif mais ça rentrait dans le sujet du film. Et la troisième partie était davantage bancale (je n’ai par exemple absolument pas compris le pétage de plomb de Jason). Elle avait un potentiel fou pourtant. La rencontre entre deux personnages, entre deux fils, de deux pères très différents. L’assassin, l’assassiné. L’homme de loi, le bandit. L’ambitieux, le dangereux. Les fils allaient-ils suivre le même chemin que leurs pères ?

C’est tout le sujet du film. Quelle est le rôle d’un père dans la vie de son enfant, de son fils ? Quelle est son importance ? A quel point peut-il l’influencer ? A quel moment peut-il l’influencer ? Un père peut-il arrêter d’aimer son fils, en être dégoûté ? Jusqu’où un père peut-il aller pour son fils ? Et à ce moment là, est-ce que enfreindre la loi est pardonnable lorsqu’on le fait par amour ? Quelles sont les conséquences de la mort d’un parent sur un enfant ? Est-ce que devenir criminel est excusable si c’est pour subvenir aux besoins de la chair de sa chair ? Et qu’est-ce qui l’est plus : être immoral ou hors-la-loi ? Peut-on être l’un sans l’autre ? Une famille peut-elle être liée à une autre du genre au lendemain ?

Le film pose toute ces questions, il nous interroge constamment, durant les 2h20. Et c’est pour ça qu’on peut dire que le film n’est pas mauvais, qu’il est même bon. Car en plus d’être bien joué, bien réalisé, il a une porté sociale, psychologique, philosophique; une ambition certaine. Pourtant les réponses ne sont pas claires, enfin quand il y en a. Je ne demande pas qu’il y ait une seule et unique réponse à chaque question que le film pose, ce serait insensé et prétentieux. Mais un film se doit d’être un minimum personnel, et lorsqu’on questionne de cette manière, sur des thèmes aussi intéressants et émouvants que ceux-ci, il est important je pense d’y répondre et ne pas rester constamment à la surface, sans aller plus loin.

Et finalement je crois que c’est ça que je reproche au film. On n’entre pas en immersion dans la vie des protagonistes, on reste à la surface. Nous ne sommes pas dans leur intimité et personnellement, ça m’a été difficile de m’attacher à eux. On est simplement spectateur. Et ça se passe vite, trop vite (une obligation peut-être avec ce format ?) qu’on ne nous laisse pas le temps d’analyser, de comprendre les motivations des personnages, de nous identifier à eux, de les aimer. Et c’est dommage car là aussi, il y avait du potentiel. J’aurais aimé m’attacher aux personnages de Ryan Gosling, Bradley Cooper, de leurs fils. J’ai conscience qu’ils sont surtout présentés de façon négative et que c’est fait exprès. Mais on ne s’attache qu’aux personnages secondaires (Rose Byrne, le père du perso de Cooper), car ils nous font soit pitié, soit nous impressionnent car ils contrastent avec la bêtise des héros.

J’ajouterais que contrairement à Blue Valentine, qui s’était révélé poignant mais très réaliste et qui traité sobrement de la séparation, de la fin d’un mariage, d’un amour, et qui était une réussite car en plus de cela, il nous intégré complètement à la relation des deux personnages, on était les vicieux dans leur intimité. Ici, le film aurait au moins pu être quelque chose dans le genre, une fresque tragique mais réaliste, ce qu’il n’est pas arrivé une seule seconde à être.

J’ai beaucoup critiqué, car beaucoup de choses m’ont gêné. J’ai été contente de l’avoir vu, je le reverrai à l’occasion, il était intéressant  bien joué, bien réalisé. Mais un film, c’est un tout. Et il manquait indéniablement plusieurs choses. Dommage.

Zero Dark Thirty, de Kathryn Bigelow

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★★★★☆

 

J’étais très impatience de découvrir ce Zero Dark Thirty car je suis fan du casting : Jessica Chastain, Jason Clark, Kyle Chandler, Mark Strong… que des gens que j’aime. De plus, il me semblait que la traque de Ben Laden était quand même un sujet super passionnant à explorer, et Kathryn Bigelow est reconnue comme une très bonne réalisatrice, donc je ne me faisais pas de soucis.

J’ai néanmoins été déçue. Pour deux ou trois raisons.. la première, ce qui m’a vraiment gêné c’est les longueurs du film. Je m’attendais à un film moins passif, ça commence pourtant bien avec les scènes de tortures et non je n’aurais pas voulu qu’on ne voit que des militaires qui tirent sur des gens, ça aurait réduit le film à quelque chose de beaucoup moins important, beaucoup moins passionnant. Le problème c’est qu’on se coltine beaucoup de scènes de bureaux, de réunion et c’est génial, les dialogues, et tout. Mais à la longue, c’est juste ennuyeux. Je me suis ennuyée, voilà.

De même, le jeu de Jessica Chastain ne m’a pas semblé si bon que ça. Je ne vais pas dire qu’elle était mauvais non plus, ce serait un très gros mensonge. Je les trouvé assez exaspérante, et même si les motivations du personnages sont cohérentes, je ne me suis pas du attachée aux personnages. Alors est-ce à cause de Chastain qui est peut-être trop froide dans ce rôle ou au contraire l’est-elle juste ce qu’il est faut et c’est simplement le personnage qui m’est désagréable.

Le film reste néanmoins une claque, une bombe. Car il est extrêmement maîtrisé, la photographie est très belle, on est à deux doigts du documentaire, tout en restant bien ancrée dans le film.

En kongelig affære (A Royal Affair), de Nikolaj Arcel

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★★★★★

Un des plus beaux films que j’ai vu ces dernières années, et le plus beau film de ce début d’année. Poétique et sublimé par des acteurs, des plans, des costumes, des décors, la musique. Le trio de tête est captivant et magnifique, et le film n’est pas du tout manichéen comme il semble l’être de primes abords. Le roi est tout aussi émouvant que la reine et le médecin, qui partagent une magnifique histoire d’amour. Et puis ce casting absolument divin. En conclusion, c’est une véritable surprise pour moi, de découvrir un si bon film film d’époque, mais qui se trouve être danois. Ça va certainement être un déclic pour m’ouvrir davantage au cinéma européen autre qu’anglais et français. Et je ne par le même pas de la découverte historique que ce film m’apporte qui est aussi une analyse de l’influence des Lumières. Une claque.

Les Misérables, de Tom Hooper

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★★★★☆

Un film que j’attendais avec énormément d’impatience car je suis fan de la moitié du casting, car The King’s Speech a été MON film de 2011 et puis car j’aime beaucoup Victor Hugo, même si je n’ai jamais lu Les Misérables, je vous l’avoue. Et puis j’aime bien les comédies/drames musicaux, alors Les Misérables c’était pour moi !

Et je ne me suis pas trompée. J’ai adoré. Le casting était parfait, l’histoire sublime, la photographie magnifique. Hugh Jackman était grand, surprenant. Et Anne Hathaway aussi, même si elle ne méritait pas son oscar puisqu’elle n’est apparue dans à peine 10% du film et qu’elle n’a rien fait de transcendant non plus.

Mais ce qui m’a gêné c’est que ce soit que musical. Sans aucun dialogue, et ça nous empêche de nous attacher à la totalité des personnages, personnellement je même dire que le seul auquel je me suis attachée est Jean Valjean. Peut-être car c’est le héros et c’est celui qu’on voit le plus, mais aussi car il a m’a vraiment ému, dans ses doutes, dans ses prises de consciences etc, mais aussi car même s’il ne fait pas que des bonnes choses, il a toujours de bonnes intentions.

De plus, les chansons n’étaient pas assez distinctes les unes et des autres, et à la fin des 2h, on se retrouve avec une migraine et la pensée qu’on ne voudra pas revoir ce film de sitôt. Car oui, il était beau. Les décors, les costumes, les couleurs, la photographie, c’était sublime. Et c’est ça qui en fait un grand film, à mon avis. Le casting a porté le film a bout de bras, mais il n’est pas parfait, il ne peut pas être un chef d’oeuvre car il manquait définitivement quelque chose.

Silver Linings Playbook, de David O. Russel

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★★★★☆

Un excellent film que je ne m’attendais pas à aimer à ce point. En effet, après avoir vu la bande-annonce et lu le synopsis, je m’attendais à quelque chose de totalement atypique certes, mais beaucoup trop. Je ne voyais pas en quoi c’était pertinent et encore moins pourquoi les acteurs et le film avaient reçu tant de nominations pour une simple comédie romantique. J’ai un peu mieux compris en le voyant :

Ce film est drôle, pas moraliste, mais aussi extrêmement émouvant grâce à des personnages qui le sont tout autant, car malades et bipolaires, mais surtout totalement humains et donc attachants. Et c’est rare de voir autant d’authenticité dans un film américain, surtout romantique. Il apporte donc une nouvelle vision de l’Amérique, plus pauvre, moins édulcorée et idéalisée que celle qu’on a l’habitude de voir dans les films et séries tv. Il est aussi pertinent dans son approche des maladies comme la bipolarité ou la dépression, même si cet aspect est moins important dans la seconde partie.

Du côté des casting, c’est un sans-faute là aussi. Bradley Cooper est surprenant car à fleur de peau, plus fragile, mais aussi beaucoup moins classe qu’à l’habitude. Jennifer Lawrence est elle aussi surprenante car malgré un rôle vulgaire, exubérant et vraiment pas facile, elle reste très belle. Elle a reçu un Oscar, et même si je suis contente pour elle car je l’adore, que c’est un moyen de confirmer son immense talent, et parce que c’est un ovni : enchaînant les rôles, tous plus différents les uns des autres, brillant à chaque fois alors qu’elle n’a que 22 ans. Néanmoins je ne suis pas sure qu’il soit complètement mérité car je ne l’ai pas toujours trouvé très naturelle, la scène du bar quand elle fait une crise était impressionnante mais il était flagrant qu’elle jouait un rôle. Et ça, ça me gêne légèrement.

Les seconds rôles, je les ai trouvé tous décapants, absolument fabuleux. Du couple composé de Robert de Niro et Jacki Weaver, très réaliste, au pote de Bradley Cooper, et sa femme jouée par Julia Stiles, géniaux aussi. Le gros + du film, ce casting secondaire.

Anna Karenina, de Joe Wright

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★★★★☆

J’adore Joe Wright et j’adore ses films. J’aime beaucoup Keira Knightley et je suis la première dire que ses meilleurs rôles sont ceux « d’époque », que les robes victoriennes et compagnie ne lui vont comme à personne d’autres, et je dirais même que ceux sont les seuls rôles dans lesquels elle me convainc vraiment. Elle est à chaque fois divine, et sous la caméra de Joe Wright, c’est encore meilleur. Avec ce Anna Karenina, c’est encore la même chose.

Le film a beaucoup été critiqué mais moi j’ai adoré. D’ailleurs, je serais bien incapable de dire pourquoi il a été critiqué, car je ne lui trouve qu’un maximum de qualité. Peut-être que la réalisation est trop active, trop hyperactive même, peut-être que cette mise en scène théâtrale était de trop, ou alors simplement trop originale, mais justement c’est ça que j’ai aimé. Joe Wright nous bouscule et il se bouscule en même temps. Car quand on compare aux sublime et délicat Orgueil & Préjugés, il y une très grosse différence, même si j’ai quand même préféré ce dernier. On découvre néanmoins que Joe Wright a plusieurs flèches à son arcs. Et ce n’est pas raté.

Le casting est un sans faute. Keira Knightley nous fait du Keira Knightley mais du bon Keira Knightley, pas du Last Night ou London Boulvard, dans lesquels ses mimiques m’ont insupporté. Ici, on retrouve la Keira qui a joué dans dans Orgueil & Préjugés, avec sa sensibilité et sa délicatesse, mais elle est plus audacieuse, plus femme. Le casting est chorale, les acteurs sont tous divins, campant parfaitement son rôle. Et je pense qu’il faut signaler Jude Law qui se transforme, qui nous bouscule lui-aussi, grâce à sa prestation (la meilleure du film ? de sa carrière ?) mais aussi par son changement physique, nous habitué au beau dandy anglais qui nous fascine.

Les Débutantes, de J. Courtney Sullivan

Les Débutantes est un roman d’apprentissage qui relate les parcours de quatre jeunes femmes pleines d’avenir. Sally, Célia, April et Bree se rencontrent sur le campus de Smith, une université connue pour son esprit féministe et libertaire.

★★★★☆

J’ai toujours aimé les livres sur l’amitié. Car c’est quelque chose que je trouve très important, car c’est souvent des bouquins avec plusieurs personnages et c’est donc un façon de découvrir différents personnages, aux caractères totalement opposés. On pourrait d’ailleurs décrire les quatre héroïnes du bouquins de cette manière. De plus, n’importe quelle lectrice peut retrouver un peu d’elle même dans chaque héroïne.

Au début de l’été, je me suis donnée comme objectif de lire ce livre à cause des critiques que j’avais lu et de son résumé plutôt alléchant. Mais je n’ai pu me le procurer qu’à la rentrée. Cela n’a pas été un soucis, étant donné que j’ai dévoré le roman en l’espace d’une petite semaine. Je n’ai certainement pas été déçue.

On ne peut cacher qu’il y a quelques grosses ficelles, et que le malheur s’acharne vraiment sur nos Smithies qui atteint son paroxysme lors de la dernière partie avec April, qui finit un peu en queue de poisson d’ailleurs. Pourtant, ce roman est véritablement beau. Car il dépeint une magnifique fresque sur l’amitié, le féminisme, l’amour et la tolérance.

En effet, les jeunes filles étudient à Smith, une université américaine (et je dis encore oui !!) qui est connu pour son féminisme, une notion qui me tient beaucoup à coeur. Nous avons donc droit à des héroïnes féministes depuis leurs naissances ou qui le deviendront au contact de leurs nouvelles amies, mais aussi on nous présente une facette de ces universités féministes qui m’était totalement étrangère : son côté lesbien. Et c’est là, que la tolérance rentre en jeu. Parce que oui, c’est franchement fait avec finesse. Et alors qu’on aurait pu s’attendre à ce qu’au moins trois des héroïnes finissent lesbiennes, ce n’est pas le cas. Sally et Celia ne le sont clairement pas. Et puis, il y a les cas d’April et Bree. La première a tellement été traumatisée par sa première relation, qu’elle est simplement repoussée par l’amour. Et elle trouve son bonheur dans l’objectif de « sauver », aider les femmes. Contrairement à ces trois-ci, Bree est la seule qui est dans une relation amoureuse avec une autre femme. Mais comme nous l’explique l’auteur : elle n’est pas lesbienne, elle est simplement tombée amoureuse d’une personne, d’une personnalité, qui se trouve être une femme. Et pourtant – sans être lesbienne moi-même – j’ai trouvé ce message extrêmement fort qui devrait inciter à la tolérance et au progrès, et que je soutiens totalement.

D’ailleurs alors qu’on parle de relations amoureuses, on en suit seulement quatre dans ce roman : Sally et son ancien professeur, Sally et son fiancé/époux; Bree et son ex-fiancé et Bree et sa petite-amie. Je dois avouer que ces relations ne m’ont pas spécialement passionné, mais je pense que c’est voulu. L’auteur a souhaité se concentrer sur les évènements des vies des jeunes filles, sans spécialement se concentrer sur leurs amours (pour signifier encore davantage leurs féminismes), tout en prenant soin de les rendre véritablement crédibles, car elles le sont totalement. On croit pleinement à ces différentes relations plus ou moins tumultueuses, elles sonnent vraies.

Et puis il y a les héroïnes, que je craignais être trop stéréotypés ou trop différentes pour qu’elles soient amies. Mais non. Elles ont toutes, entre-elles, des points communs, des similitudes et des grandes différences. Je ne pourrais dire qu’elle est ma préférée, car elles m’ont toutes émues, chacune à leurs tours ou ensemble. Je me suis retrouvée en chacune d’elle, dans leurs failles, leurs doutes, leurs ambitions et ce besoin désespéré d’être proche de ses amies, de les aimer, d’avoir confiancer en elles.

Un excellent bouquin, qui se lit extrêmement facilement, tout en étant follement intéressant : Il instruit, il passionne, il aborde des thèmes complexes et audacieux comme l’homosexualité, l’amour, le féminisme, l’amitié, le courage, l’harmonie qu’il peut y avoir entre différentes personnes et la volonté de faire les choses qu’il faut, des choses qui méritent de se battre pour. Un message dur et doux à la fois, écrit avec un très joli style et beaucoup de finesse.

The Cabin In The Woods, de Drew Goddard

Des étudiants venus passer un week-end dans une cabane au fond des bois sont confrontés à deux employés de bureau liés au mystérieux passé des lieux.

★★★☆☆

Je ne suis pas une fan de films d’horreur, mais j’aime beaucoup le casting de ce film (allant de Chris Hemsworth et Jesse Williams à une partie de l’écurie Whedon dont Amy Acker), et j’aime assez le travail des scénaristes (Drew Goddard qui a quand même travaillé sur Buffy, Angel, Lost, Alias etc.. et Joss Whedon qu’on ne présente plus).

J’ai donc été vraiment convaincu par ce film, drôlement intelligent et percutant, car il se démarque extrêmement des autres Paranormal Activity et compagnie… et pas seulement, car il est davantage drôle. Mais aussi, car l’histoire n’est pas la même. Ce n’est pas des sciences occultes (même si les personnages s’en servent). Ca n’a rien à voir avec du mysticisme mais avec de la technologie et ça change grandement de ce que j’ai pu voir (même si sur ce coup, j’en ai pas vu des tonnes des films d’horreurs). Ce film me fait d’ailleurs penser à l’épisode Homecoming de la saison 3 de Buffy The Vampire Slayer, durant lesquelles Cordélia et Buffy se retrouvent dans une cabane dans les bois, qu’elles sont filmées et attaquées par toutes sortes de vampires et démons.

Le casting est absolument génial. Même si Jesse Williams n’en fait pas beaucoup finalement, Chris Hemsworth irradie de charisme. L’interprète des deux jeunes filles ont fait ce qu’on leur a demandé, et Kristen Connoly se révèle être une jolie surprise, très prometteuse. Et il y a Fran Kanz qui m’a presque donné envie de me mettre à Dollhouse, tellement il est bon. Puis ensuite, il y a Richard Jenkins et Bradley Whitfort qui n’ont absolument plus rien à prouver. Et les quelques autres apparitions de certains acteurs qui feront à coup sur sourire n’importe quel fan, comme moi, du Buffyverse !

Bref, dans ce film on retrouve un peu tout ce que j’aime dans l’oeuvre de Whedon : du second degré, des personnages un minimum creusés mais qui semblent de primes abords de simple stéréotypes (ce qu’ils sont quand même), de l’humour, des références (je ne les ai pas toutes comprise, n’étant pas une fan de ce genre). Bref, j’ai passé un excellent moment devant ce film que j’ai trouvé très réussi.

Le Livre Perdu des Sortilèges, de Deborah Harkness

 

★★☆☆☆

Ca fait quasiment un mois que je n’ai rien posté sur ce blog mais ce n’est pas parce que je l’oublie mais plutôt car je rame à lire mes livres et à regarder des films. En effet, je suis plus dans une phase « séries tv ». Néanmoins, comme c’est les vacances, que j’ai bientôt fini mon long week-end à Nice, je m’étais dit avant d’y aller que Nice inclut obligatoirement plage et compagnie, donc j’ai laissé de côté les Game of Thrones et autres, et pris Le livre perdu des sortilèges. Et j’ai donc finalement réussi à le finir ce fichu bouquin.

Et je vous envie d’ores et déjà la couleur : ma note (sur babélio et goodreads) est de trois étoiles.  Je vous les explique dans un instant, mais tout d’abord voilà :

  • Diana Bishop a renoncé depuis longtemps à un héritage familial compliqué, pour privilégier ses recherches universitaires, une vie simple et ordinaire. Jusqu’au jour où elle emprunte un manuscrit alchimique : l’Ashmole 782. Elle ignore alors qu’elle vient de réveiller un ancien et terrible secret – un secret convoité par de nombreuses et redoutables créatures. Parmi eux, Matthew Clairmont, un médecin/biologiste (?) et vampire français. Un tueur, lui a-t-on dit. Malgré elle, Diana se retrouve au cœur de la tourmente.

Et donc, comme vous l’avez deviné, Diana tombe amoureuse du Matthew et vice-versa. Bref, je vais commencer par les reproches que je fais à ce livre, en essayant de ne pas trop m’étaler et en les énumérant (une première donc) :

  1. On pourra dire tout ce qu’on veut. L’histoire, la mythologie du livre sauve le tout, ça reste du déjà-vu tout ça. L’histoire d’amour impossible entre un vampire et une autre créature, ici sorcière. Et moi, perso, ça me dérange pas l’impression de déjà-vu quand il s’agit d’histoire d’amour, j’arrive toujours à être emportée mais avec les vampires, c’est toujours les mêmes histoires : il arrive toujours un moment où le vampire a peur de ne plus contrôler ses pulsions, un autre où la fille en question boit finalement son sang pour être guéri, et lui faire boire le sien pour le guérir etc.. Je veux dire, c’est plus possible ! Un peu d’originalité, s’il vous plait. Et puis même si les personnages sont plus matures que Bella et Edward, ils leurs ressemblent tout de même beaucoup. La moitié du livre à se faire la cour, puis une fois ensemble, des baisers plus ou moins chastes, pour ne tout simplement pas conclure, ce qui il faut l’avouer n’est pas crédible du tout. Il est un très vieux vampire et il est un homme, il a été marié, a eu un fils, a connu de nombreuses aventures, et elle-même (Diana) a connu plusieurs relations sexuelles et elle est sensée avoir entre 28 ans et 30 ans, vous ne me ferez pas croire que deux personnes matures attendent d’être mariées pour coucher ensemble, mais qu’en plus, ce mariage n’est finalement pas consommé. Je chipote, je sais. Mais je reproche aux gens qui ont décrit ce roman comme était résolument mature car c’est faux, ça reste bon enfant de ce côté-là. Mais si ce n’était que ça.. en connaissant l’âge des personnages qui sont de véritables adultes, ça en devient tout sauf crédible. Et pour en revenir à mes moutons, je n’ai pas du tout adhéré à cet amour inconditionnel entre Diana et Matthew. Ils ne vivent que pour l’un et l’autre, du jour au lendemain. Matthew ira même jusqu’à dire qu’il tuerait son fils pour Diana, et celle-ci n’hésiterait presque pas à blesser sa tante qui a ne serait-ce qu’un peu critiquer Matthew – son ennemi par nature. Sans parler, des déclarations tout au long du roman qui rende le tout presque niais. Et cette idée de les faire se vouvoyer (j’ai lu le roman en français), c’était quoi monsieur le traducteur ?
  2. Donc j’ai trouvé cette relation plutôt ratée, mais c’est surement à cause des deux héros donc, que je n’ai pas trouvé très réussi non plus. Certes, ils ne sont pas non plus bâclés ou simplement ratés. Ils sont approfondis, le travail de l’auteur sur eux est très bon. Ceux ne sont pas des personnages insipides, pourtant, elle n’arrive pas à les rendre attachant. On peut admirer Diana pour son côté historienne qui ressort souvent, une facette d’elle que j’ai beaucoup aimé, qui la rend « vrai ». Elle m’a cependant agacé car elle est simplement trop « aveugle », ignorante de ce qu’il se passe autour d’elle et elle laisse donc tout le monde prendre les décisions pour LA garder en vie, car bon, tout le monde l’aime (Elena n°2 quoi). Cependant l’auteur lui donne des failles, des doutes, comme cette incapacité à affronter ses peurs mais aussi beaucoup de courage, qui est pourtant tout de suite éclipsé par Matthew. Je m’attendais à adorer ce dernier mais non. Il a toute les facettes du vampire intelligent, un brin manipulateur, colérique, passionné, qui tombe amoureux à en mourir de sa sorcière, qui serait prêt à se sacrifier, qui fait tout pour la protéger. Et qui en fait justement trop. Et pourtant, il avait tout pour me faire tomber sous son charme. Mais son envie de tout gérer, cette nonchalance à blesser les autres (ou même les tuer) pour sauver sa bien-aimée, ça la rendu détestable. Les seuls moments où je l’ai vraiment apprécié c’est quand il est avec son frère, Baldwin. On voit qu’il n’est pas infaillible qu’il le parait et qu’il n’a pas qu’une seule faiblesse en la personne de Diana. Et ça le rend de suite plus attachant. Mais ce qui aurait fallu pour rendre les deux personnages vraiment attachant durant tout le livre, ce que l’auteur nous offre davantage de moment de complicité entre Diana et ses tantes, ou Matthew et sa famille. Mais voilà, Diana reste insupportable car elle laisse tout le monde se charger des problèmes qu’elle a provoqué, elle ne fait qu’attendre et s’évanouir et être blessée (au moins 5 fois dans le bouquin), et Matthew est insupportable car il prend toutes les décisions, oubliant qu’il y a d’autres personnes que Diana sur la planète, et que celle-ci peut aussi réfléchir.
  3. Et paf, on est déjà au troisième reproche et le dernier. Je ne connais pas du tout l’auteur, d’où elle vient, si elle est mariée, quelle est sa religion. Et je ne sais pas si l’impression que j’ai eu dans le livre lui ressemble ou pas, mais j’ai trouvé ce roman sexiste et réac. Matthew est un gros macho. Il prend toutes les décisions, est le mal Alpha, tout le monde le vénère et est à ses ordres, et donc personne ne remet jamais en doute son autorité et certainement pas miss Diana, qui est sensée être historienne et donc connaitre l’histoire des femmes et leur évolution dans le monde. Sa mère encore moins bien. Sarah, la tante Bishop, ne l’accueillera pas les bras ouverts mais principalement car c’est simplement une créature ennemie de la sienne. Le cas Sarah m’a d’ailleurs fait littéralement hurlé. Elle est lesbienne et elle nous est de suite étant présentée comme beaucoup moins émotive et fragile que sa compagne, et donc obligatoirement c’est elle l’homme dans leur relation. Peut-être, que j’extrapole. Mais c’est comme ça que je l’ai ressenti. La scène chez les Bishop, durant laquelle tous les hommes + Sarah sont dans le salon (je crois) à parler guerre et politique, et que les femmes sont dans la cuisine (remarque pertinente de Diana d’ailleurs) n’a fait que confirmer mes doutes, sur le sexisme du roman mais sur côté réac en plus. Surtout qu’on a pas eu droit à une seule (je crois bien) description de vampire, démon ou sorcière qui serait asiatique, arabe ou noir. Donc j’émets donc l’idée que l’homosexualité de Sarah et Em’ ne soit là que pour combler le manque de minorités sociales dans ce roman, et l’auteur, de ce fait, faisait d’une pierre de coup, en montrant une certaine extravagance apparemment propre aux sorcières. Bien sur, ce paragraphe n’est pas parole sainte, ce n’est que le rapport du ressenti que j’ai eu par rapport au livre. Je ne connais pas l’auteur et ses opinions politiques, religieuses et sociales, mais j’ai trouvé ce livre sexiste à 100% (à travers Matthew, la scène dites plus haut), raciste (aucun personnage autres qu’occidentaux) et possédant une vision de l’homosexualité obsolète.

Mais je n’ai pas trouvé à ce livre que des défauts au contraire. Je vais être plus facile pour lister les qualités que je lui ai trouvé, car ce ne saura pas la peine, je pense de les expliquer.

  • L’intrigue principale, le fil rouge…
  • qui débouche donc sur un univers extraordinaire et merveilleux, pouvant presque tenir tête à celui inventé par J.K Rowling (j’ai dit presque ;), la maison des Bishop étant une trouvaille absolument fantastique…
  • mais aussi sur de nombreux mystères, concernant le Ashmole 789, Stephen Proctor,  le passé de Matthew,  la véritable nature de Diana, ce qu’il s’est passé au Nigéria, ce qu’a envoyé Ysabeau – pleine de secrets à percer elle aussi – à son fils, cette prophétie etc…
  • Une écriture que j’ai trouvé assez solide. Parfois un peu trop complexe, avec quelques longueurs et quelques descriptions en trop, mais qui reste tout à fait agréable.
  • Les idées de l’auteur pour expliquer les mutations des créatures. Qui sont très complexes et qui ne doivent pas tenir la route aux yeux de scientifiques mais qui passent tout à fait aux yeux des littéraires qui se contre-fichent des maths et des sciences.
  • L’idée de faire des héros des adultes, et non pas des adolescents, car même si elle ne va pas jusqu’au bout, l’intention reste louable et audacieuse.
  • Les personnages secondaires qui à eux tous sauvent le livre qui n’est donc pas bon seulement grâce à l’intrigue. Sarah, Marcus, Ysabeau, Marthe, Sophie, Baldwin, Em’, Miriam, la grand-mère Bishop, la maison et Sept-Tours en elles-mêmes etc… différents personnages mis au second plan en faveur de Diana et Matthew, mais qui ne sont pas unidimensionnel, qui peuvent être drôles, mais aussi émouvants, intelligents, et 20 fois plus attachants que les personnages principaux en titre.

Le principal problème de ce livre, principalement à cause duquel je ne l’ai pas dévoré est qu’il est trop froid, il n’est pas « chaleureux » du tout. A l’image de ses deux héros, qui n’existent uniquement pour l’un et l’autre, et qui de ce fait, sont tout sauf humains (vous me comprenez) et donc pas attachants. Ils sont néanmoins, une fois séparée, bien construit, bien creusé grâce à des passés complexes et une situation professionnelle qui donne un côté réaliste au tout. Le livre est porté par des personnages secondaires hauts en couleurs, une écriture soignée, et une intrigue principale très complexe, bourrée de suspens et vraiment intéressante, qui apporte une autre dimension à tout ce qui a déjà été fait sur le monde des vampires et compagnie.

[Cinéma] Batman Begins, de Christopher Nolan

 

★★★★☆

Incursion dans l’oeuvre de Christopher Nolan

Avant de voir ce batman, le seul Nolan que j’avais pu voir était Inception. Il était donc temps que je découvre la série de film qui finalement, l’a fait connaitre du grand public. Surtout que finalement, il n’y avait aucune raison pour ne pas les regarder : j’ai adoré Inception, j’adore Christian Bale, et j’ai franchement rien contre les films de super-héros (au contraire, c’est mon guilty-pleasure). Et de plus, Christopher Nolan est considéré comme étant le seul – je crois bien – a mélangé blockbuster et film d’auteur (c’est le cas pour Inception encore une fois). Il serait même arrivé à rendre intimiste des films sur batman ! Si c’est pas du génie ça… Bon je dois avouer, que malgré tout mon amour pour Bale, j’avais beaucoup de mal à l’imaginer en Batman. En effet, je ne le trouvais pas assez corpulent (le héros étant censé être vraiment musclé, genre fait comme un immeuble quoi) et puis j’ai toujours imaginé ce batman avec des mâchoires carrées, ce n’est qu’un détail et c’est certainement dû au dessins-animés que je regardais quand j’étais petite, mais c’est vrai que ça m’a gêné au début.

Mais ça passe rapidement car encore une fois, ce n’est vraiment qu’un détail et puis, car le rôle de Bruce Wayne/Batman est extrêmement réussi et que Christian Bale le sublime encore davantage, même s’il surjoue au niveau de sa bouche lorsqu’il est porte son costume de Batman. Pour être plus claire, quand il est en batman, qu’il y a des gros plans sur son visage masqué et sa bouche, on remarque que celle-ci bouge bizarrement. On dirait qu’il en fait trop. Après voilà, il surjoue mais c’étant sans doute le but. Il est censé changer de voix et bouger ainsi sa bouge doit l’aider, mais ça reste assez ridicule et théâtrale quand il y des gros plans.

Mais ce serait une erreur de penser que le casting de Batman Begins réside en Christian Bale seulement. On retrouve Michael Caine dans le rôle du majordome Alfred, fidèle tuteur et figure parental de Bruce et Morgan Freeman dans le rôle de Lucius Fox, l’homme qui donne à Bruce tous les « gadgets » pour l’aider dans sa mission. On s’attache immédiatement aux personnages, grâce aux acteurs qui sont plus que connus et qui donc nous sont davantage familiers, mais aussi grâce à la gentillesse et la patience dont ces personnages font preuves envers le héros. Ils lui seront fidèles, on le sait, et ça nous suffit. Ils sont drôles et c’est un bonus. Et finalement, on pourrait dire la même chose de Gary Oldman sauf que lui se trouve davantage sur le terrain. Ils sont le trio de vieux messieurs suppléants à Bruce finalement. J’aime bien cette idée. Et pour finir du côté des gentils, on retrouve la belle Katie Holmes avant qu’elle ne fasse plus rien du tout d’intéressant, et je suis vraiment heureuse de la voir dans ce film. C’est limite si son rôle ne m’a pas réconciliée avec l’actrice à vrai dire. Ce n’est clairement pas le rôle le plus complexe jamais écrit, c’est le rôle de l’amie d’enfance, de l’amoureuse qui veut sauver le monde. C’est finalement du Joey Potter. Et c’est ce qu’elle fait de mieux. Quand je pense qu’elle a refusé de jouer dans le suivant…

Mais le casting ne se résume pas qu’à toutes ces pointures… non, non, Christian Bale, Katie Holmes, Freeman, Caine et Oldman, c’est pas suffisant. Viennent s’ajouter à ce déjà très joli casting, Liam Neesson et Cillian Murphy. Autant le premier joue en toute sobriété, le second incarne son rôle de psychopathe à merveille et d’ailleurs, il m’impressionne toujours plus à chaque film que je vois de lui.

Pour finir, je pense que le film est vraiment une réussite car Christopher Nolan ne fait pas de lui qu’un blockbuster. Il a fait de Batman Begins un thriller, un film d’action, de super-héros et un film d’auteur, vraiment puissant, traitant de différents thèmes comme le deuil, les peurs, les amours d’enfances, la rédemption ou la vengeance, tout en posant des questions polémiques, voire tabou – mais en y ajoutant une morale tout de même – telles que : pourquoi ne devrions-nous pas tuer un meurtrier pour le punir ? pourquoi ne devrions-nous pas infliger la même peine à un criminel que lui-même a infligé ? Donc oui, Batman Begins est déjà beaucoup de choses (action, thriller, super-héros) mais il est surtout intelligent, sans oublier qu’il prend aux tripes, qu’on ne lâche pas une seconde les intrigues et on arrive quand même à être émue, à avoir les yeux humides (grâce aux flash-backs principalement).

J’ai donc commencé ce film avec quelques a priori, mais quand même confiante à cause des très bons acteurs, de l’excellent réalisateur et des critiques dithyrambiques, j’en ressors plus que jamais convaincue. Le batman de Bale et de Nolan n’est que réussite, son histoire est fascinante et le film est un quasi sans fautes. Deuxième coup d’essai réussi pour Nolan (après Inception). Excellent ! Passionnant !